Mohamed est né le 3 novembre 1924 dans une modeste famille du quartier de Belcourt, haut lieu de la lutte clandestine, où son père tenait une humble boutique de journaux.
C’est dans ce vieux quartier à l’atmosphère prenante que le jeune Mohamed commença à forger son sentiment nationaliste chaque jour plus fort, bien qu’il soit déjà soupçonné par la police.
Après de brillantes études secondaires à l'école Caussemille du Hamma et au collège du Champ de Manœuvres, il obtint, en 1944, l'équivalent du baccalauréat.
Il entra alors air gouvernement général, la sacro-sainte des institutions coloniales, et continua à s'instruire et surtout à militer au sein désormais du Parti du Peuple Algérien à la kasma de Belcourt.
Il s'y montra un remarquable organisateur, discret mais efficace, intervenant peu, mais justement, se démarquant par ses positions sobres, mais d'une grande clarté, sans jamais se départir de son calme et d'un certain flegme:
Jeune employé an "G.G.", comme on disait à l'époque, il s'attela aussitôt à transmettre à la direction du parti, regroupant l'élite de la jeunesse, nombre de documents secrets et d'informations précieuses tout en menant sans répit un laborieux travail pour étendre l'idée du mouvement national en dehors de la capitale.
Menant sans relâche un harassant et dangereux travail d'organisation des structures du parti, il fut désigné, en 1945, pour prendre en charge les militants du Constantinois après la sanglante répression de la flambée nationaliste de Sétif et de Guelma, et l'arrestation des dirigeants et de la majorité des militants de la région de Constantine.
Mohamed Belouizdad travailla si bien, se rendit si indispensable qu'il réussit, au bout de deux années, non seulement à réorganiser les structures du parti, mais à l'implanter dans des régions où il était jusque-là inexistant, comme dans les Aurès où la première cellule fut constituée avec l'aide de Mohamed Issabi et dont l'un des premiers membres fut Mustapha Ben-Boulaïd.
En février 1947, un congrès du parti décida de constituer une organisation militaire afin de déclencher la lutte armée et désigna Mohamed à la tête de ce qui devint l'Organisation Secrète.
Mohamed se consacra alors à ses nouvelles responsabilités avec une ardeur et une foi si peu communes qu'en 1949, les vicissitudes de la clandestinité furent telles qu'il contracta une tuberculose, ce qui le contraignit à s'aliter, mais cela ne l'empêcha pas de continuer à militer sans repos ni répit jusqu'à ce que la mort l'emporte, le 14 janvier 1952, à l'âge de 28 ans.
Il repose au cimetière de Sidi M'Hamed dans le quartier populaire de Belcourt qui porte aujourd'hui son nom.

Allahouma arhamhou wa agfir lahou wa ajralhou fi jannatikka al khalida.

 
 
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